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Marat mort

Un film de Christian Zarifian (1988-2005 - 70 minutes)

 

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Douze élèves de l'Ecole de Théâtre du Havre entreprennent, sous la direction de leur professeur, de monter la pièce "Marat-Sade" de Peter Weiss. En même temps qu'il suit leur patient travail, étalé sur plusieurs mois, le film fait des incursions dans leur vie "réelle", professionnelle ou privée. Ces allers et retours permanents, systématiques, entre le théâtre et la vie, entre l’hier et l’aujourd’hui, mettent en lumière ce qui les rapproche et ce qui les distingue, dans le même mouvement.
Chemin faisant Marat mort permet de jeter un regard nouveau sur quelques questions essentielles, comme le plaisir, comme la révolution.



   

• Réalisation : Christian Zarifian • Image : J-L L'Huillier • Son : J-P Buisson • Assistants image et montage : J-C Leforestier, P Delaunay • Avec : André Fouché, Jocelyn Brudey, Jean-Charles Brunet, Veronique Carlesi, Elvire Duchemin, Isabelle Féron, Stéphanie Guérin, Garry Headland, Annick Lebidois, Vincent Lecroq, Jean-François Leroux, Denis Riou, Catherine Vion • Le Musicien : Philippe Morineau

• Production : Les Films Seine-Océan et TV 10 Angers •

"Le montage final de Marat mort alterne certains gros plans vidéo avec les prises de vues film pour inscrire, dans le support, les tensions et déchirements affectant les acteurs quand ils "entrent" dans des rôles aussi durs à endosser que ceux de Marat ou Charlotte Corday. Puis Zarifian ajoute aux scènes de répétition et à celles suivant les comédiens dans leurs vies quotidiennes une troisième ligne dramatique composée de courts instantanés des principaux protagonistes s’adressant directement à la caméra, en gros plans de visages, pour essayer d’expliquer pourquoi ils ont réellement besoin de faire du théâtre. Ce qui ressort surtout, c’est la solitude de ces gens en recherche d’identité et qui trouvent dans la pratique du théâtre un centre d’intérêt manquant ailleurs, quelque chose de beau et de fort à quoi se donner (c’est-à-dire se raccrocher) pour doter la vie d’une véritable intensité. Cette détresse surmontée passe l’écran et justifie à elle seule l’entreprise du cinéaste."

René Prédal (historien de cinéma)

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